L'info médicale
Les allergiques l’auront constaté, la saison 2023 n’aura pas été facile à traverser. L’apparition, dès mi-janvier, des pollens de Bétulacées (noisetier en l’occurrence) a provoqué ce que les allergologues appellent le « priming effect » qui est une hyper réaction de la muqueuse nasale lors de l’exposition aux premiers pollens. Tous les allergiques aux pollens, même s’ils ne le sont pas aux Bétulacées, inhalent donc ces pollens précoces, qui enflamment leurs muqueuses, et quand les pollens plus présents dans notre région et plus tardifs arrivent, ils entraînent des réactions allergiques plus sévères, plus durables et plus difficiles à traiter. Le pic de pollens de graminées s’est situé fin mai / début juin, à la période habituelle, mais avec des vents d’est dominants, ce qui a fortement impacté toute la région ouest et sud-ouest. Les mois d’été ont été relativement calmes (probablement en partie en raison de la météorologie), mais vers le 10 septembre nous avons constaté une recrudescence des rhinites et conjonctivites allergiques qui en effet durait encore fin octobre, ce qui est exceptionnel. Les constatations sont les mêmes dans toute la France : des pollens plus précoces, plus tardifs, des saisons plus longues et très certainement des pollens plus agressifs ont fait que cette saison 2023 aura été difficile à vivre pour des patients allergiques toujours plus nombreux. Dérèglement climatique, pollution de l’air, modifications des espèces végétales en sont les principales raisons. Les rhinites et conjonctivites allergiques ont un impact très délétère sur la qualité de vie des patients, pouvant aller jusqu’à provoquer des crises d’asthme : des traitements existent, qui fonctionnent très bien, n’hésitez pas à consulter votre médecin traitant, qui, si nécessaire vous enverra vers un allergologue. Dr Isabelle Bossé, médecin allergologue référent du pollinarium de La Rochelle
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