Bilan de la saison pollinique 2023
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Chers abonnés, Vous êtes toujours plus nombreux à suivre nos alertes pollens, dont le réseau d’implantations départementales s’élargit pour couvrir les populations concernées en France. Rappelons que la pollinisation varie d'une zone géographique à l’autre en fonction des espèces de plantes présentes et des conditions climatiques locales. D'où tout l'intérêt du dispositif d’observation des pollinariums pouvant délivrer des informations précoces localement.
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L'info botanique
Comme l’année passée, le début d’hiver 2022-2023 très doux a favorisé les toutes premières émissions de pollens des Bétulacées. La saison pollinique a donc débuté très tôt avec les premières observations d’émission de pollen de noisetier dès le 10 janvier au pollinarium de La Roche-sur-Yon. L’émission de pollen des arbres s’est poursuivie ensuite jusqu’au printemps avec l’émission des pollens de saule. Les pollens de châtaignier ont quant à eux été observés aux mois de juin et juillet. Suite au mois de mars pluvieux avec des températures plus fraîches que l’année dernière, les graminées ont été un peu plus tardives. Les premiers pollens de graminées, responsables de réactions allergiques très répandues, sont apparus mi-avril dans la région de La Roche-sur-Yon avec le vulpin. Les autres espèces de graminées sont entrées en émission progressivement au mois de mai. Les conditions météorologiques particulièrement chaudes, ensoleillées et dépourvues de pluie observées tout au long du mois de juin ont été très favorables à l’émission et à la dispersion des pollens de graminées. La saison pollinique a continué ensuite tout l’été avec les pollens d’herbacées et le mois de septembre exceptionnellement chaud a fait perdurer ces émissions. Le plantain a prolongé son émission de pollens jusqu’à l’automne, laissant peu de temps de répit aux personnes allergiques avant la prochaine saison pollinique.
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L'info médicale
Une fois de plus, la saison pollinique 2023 a été précoce et très difficile à vivre par les patients du fait de son intensité et de la pollinisation de multiples espèces en même temps. De très nombreux appels téléphoniques pour des consultations en urgence, chez des patients inconnus et qui jusqu'alors ne présentaient que des troubles modestes voire aucun trouble en période pollinique, dont de très nombreux jeunes enfants. En plus des classiques rhinites, les conjonctivites et l'asthme ont été assez prépondérants dans les symptômes présentés par les patients. Il est donc indispensable de rappeler la nécessité de la réalisation d'un bilan allergologique post-pollinisation (entre octobre et février) et non pas en pleine période pollinique puisqu'un bilan allergologique nécessite l'arrêt de tous les antihistaminiques oraux, et ce pour préparer les saisons polliniques à venir dont celle de 2024. Pour rappel il n'y a aucun âge limite pour faire un bilan allergologique. Le plus tôt est toujours le mieux pour éviter les complications ... telle que l'apparition de l'asthme. Dr Salah Hassoun, médecin allergologue référent du pollinarium de La Roche-sur-Yon
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