Bilan de la saison pollinique 2023
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Chers abonnés, Vous êtes toujours plus nombreux à suivre nos alertes pollens, dont le réseau d’implantations départementales s’élargit pour couvrir les populations concernées en France. Rappelons que la pollinisation varie d'une zone géographique à l’autre en fonction des espèces de plantes présentes et des conditions climatiques locales. D'où tout l'intérêt du dispositif d’observation des pollinariums pouvant délivrer des informations précoces localement.
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L'info botanique
Comme l’année passée, le début d’hiver 2022-2023 très doux a favorisé les toutes premières émissions de pollens des Bétulacées. La saison pollinique a donc débuté très tôt avec les premières observations d’émission de pollen de noisetier dès le 4 janvier au pollinarium de Nantes. L’émission de pollen s’est poursuivie en février avec l’apparition des pollens de saule, d’aulne puis de frêne. Les pollens de bouleau ont été observés de fin mars à fin avril. Suite au mois de mars pluvieux avec des températures plus fraîches que l’année dernière, les graminées ont été un peu plus tardives. Les premiers pollens de graminées, responsables de réactions allergiques très répandues, sont apparus début avril dans la région nantaise avec la flouve puis le vulpin. Les autres espèces de graminées sont entrées en émission progressivement au mois de mai. Les conditions météorologiques particulièrement chaudes, ensoleillées et dépourvues de pluie observées tout au long du mois de juin ont été très favorables à l’émission et à la dispersion des pollens de graminées. La saison pollinique a continué ensuite tout l’été avec les pollens d’herbacées et le mois de septembre exceptionnellement chaud a fait perdurer ces émissions. Le plantain a prolongé son émission de pollens jusqu’à l’automne, laissant peu de temps de répit aux personnes allergiques avant la prochaine saison pollinique.
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L'info médicale
Cette saison pollinique 2023 a marqué les esprits ! Dominée par l'alternance des jours chauds et venteux et une pollution en hausse, elle a été vraisemblablement une des années les plus sévères et persistantes en termes de puissance pollinique, ce qui s'est traduit par des tableaux cliniques souvent rebelles aux traitements habituels. Les conjonctivites et l'asthme ont été plus fréquents cette année que les années précédentes. Beaucoup de patients ont ressentis une majoration de leur allergie rhino-conjonctivale, associée à des phénomènes de toux spasmodique inhabituelle dans leur histoire clinique. En termes de chronologie, la saison a été inaugurée comme d'habitude par le groupe des Bétulacées (noisetier, bouleau, charme) début janvier, accentuée au mois de février. En raison de la grande sécheresse du mois d’avril 2023, les pollens des arbres ont été très actifs. Les pluies du début du mois de mai et les baisses de température ont apporté un court répit mais les émissions polliniques notamment concernant les pollens de graminées ont fait un retour marqué aussitôt le beau temps revenu, entre le 20 mai et le 20 juin. La symptomatologie allergique a duré pour certains de nos patients, de manière surprenante, jusqu'au mois de septembre. Dr Maria Papaioannou, médecin allergologue référent du pollinarium de Nantes
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