Bilan de la saison pollinique 2022
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Cette année 2022, vous êtes plus de 21 000 en France à avoir préféré 'prévenir que guérir' en vous abonnant à nos Alertes pollens ! Que ce soit pour votre santé ou celle de vos proches, nous ne pouvons que saluer cette attitude constructive. Cela soutient par ailleurs le dispositif des pollinariums, à la croisée de l’innovation scientifique et de la santé, alliant l’humain à la technologie dans un but d’intérêt général. L’action de prévention précoce est d’autant plus importante qu’aujourd’hui nous connaissons des périodes polliniques plus longues et plus virulentes. Nous tenons également à remercier à l’occasion tous les acteurs qui font vivre avec nous les pollinariums : collectivités et autres structures accueillant les pollinariums, médecins, jardiniers, botanistes, agences régionales de santé, personnalités qualifiées et associations agrées de surveillance de la qualité de l’air.
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L'info botanique
L’hiver 2021-2022 a été marqué par des températures moyennes un peu plus élevées que l’hiver précédent sur l’ensemble de la France. Suite à une période plus douce en décembre et janvier, la saison pollinique a donc débuté plus tôt cette année. L’observation des premiers pollens de noisetier au pollinarium de Cholet a été enregistrée le 31 janvier. Les autres émissions de pollens d’arbres s’en sont suivies avec le saule mi-février jusqu’à l’émission du châtaignier en juin et juillet. Les premiers pollens de graminées, responsables du ‘rhume des foins’, sont apparus mi-mars avec la flouve puis le vulpin. Les conditions météorologiques exceptionnellement chaudes et ensoleillées observées à partir du mois de mai et ce pendant de longues semaines ont été très favorables à l’émission et à la dispersion des pollens des graminées, dont on observe une arrivée massive dans la région de Cholet dès le mois de mai. La saison a perduré de juillet à septembre avec les émissions de pollens d’armoise et de plantain. La saison pollinique 2022 s’est terminée au début de l’automne avec les derniers pollens d’armoise.
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L'info médicale
Il a été plus difficile de jauger cette année le recrutement des nouveaux patients allergiques aux pollens du fait de la crise démographique en allergologie qui nous a malheureusement contraint de restreindre l’accès des néo consultants. Malgré tout, sur le plan clinique, on peut conclure à une année qui reste assez comparable aux années précédentes. On retrouve toujours une précocité des réactions chez les patients allergiques aux bétulacées, avec les pollinisations précoces des noisetiers. Les autres pollens d’arbres sont plus difficiles à cerner sur le plan clinique avec des floraisons qui se superposent à celle des graminées. En effet les pollens de graminées restent très dominants avec des rhinites, rhinoconjonctivites voire de l’asthme, constatés chez certains patients particulièrement sensibles dès le mois d’avril voire mars. En ce qui concerne les herbacées, il nous semble que les allergies au plantain deviennent plus fréquentes, quelquefois isolées, mais le plus souvent en co-sensibilisation avec des graminées. À noter, de façon anecdotique, la constatation de quelques allergies de proximité indéniablement en rapport avec la pollinisation d’oliviers, lesquels ornent désormais de nombreux jardins de la région et semblent prospérer à la faveur du réchauffement climatique. Par ailleurs, la dégradation de la qualité de l’air du fait de la pollution photochimique a certainement aussi contribué à aggraver l’expression des asthmes allergiques polliniques qui sont de constatation banale. Enfin, aujourd’hui, les patients allergiques aux pollens peuvent être très jeunes, sont très souvent polysensibilisés, avec des composantes asthmatiques fréquentes, et des allergies alimentaires croisées avec certains fruits et légumes qui sont devenues banales. C’est dire l’intérêt d’une prise en charge allergologique précoce débouchant sur une solution thérapeutique efficace adaptée à chaque cas. (Docteur Jean-Luc Bouchereau, médecin référent du pollinarium de Cholet)
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Le pollinarium monte la garde !
Le Pollinarium sentinelle est un espace situé au Musée du Textile et de la Mode, dans lequel sont réunies les principales espèces de plantes (plantain, armoise, graminées…), arbustes et arbres sauvages (noisetier, saule, aulne…) de la région dont le pollen est allergisant. Elles sont observées quotidiennement par des jardiniers, des agents du Musée et de l'Environnement qui détectent le début et la fin d’émission de pollens de chacune d’entre elles. Cette information est validée par le médecin allergologue, le botaniste et Air Pays de la Loire qui la transmet par mail aux personnes inscrites. Les personnes allergiques peuvent ainsi commencer leur traitement avant l’apparition des premiers symptômes, et l’arrêter dès la fin d’émission de pollens. Les jeunes arbres présents dans le Pollinarium de Cholet vont subir une taille fruitière qui leur permettra d’émettre du pollen dans les années à venir.
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